GUIDES

Concrètement, le staking ou « mise en jeu », consiste à verrouiller des cryptomonnaies durant une période indéterminée. Les détenteurs concernés pourront ainsi participer à la validation des transactions et à la sécurité de la blockchain en question. En retour, ils vont percevoir des récompenses une part des frais de transactions de la blockchain sous forme de tokens et, acquérir un certain pouvoir de gouvernance au sein de la blockchain. A titre de comparaison, c’est comme si vous investissiez dans une entreprise qui génère des rendements, que vous receviez des dividendes et que vous avez également votre mot à dire sur les décisions de la société via les parts que vous détenez.

Le staking est clairement lié au fameux mécanisme « Proof of Stake » (PoS). Comme indiqué dans notre article sur l’Ethereum que vous pouvez retrouver dans nos guides, l’objectif principal de ce concept est clairement de réduire les coûts énergétiques associés au bon fonctionnement d’une blockchain tout en garantissant une sécurité importante et une utilisation optimale. Mais dans la globalement et pour faire plus simple, le staking peut être comparé au minage dans les blockchains qui utilise la “Proof of Work” (PoW) : les participants sont récompensés pour sécuriser le réseau mais la PoS nécessite le “dépôt d’une caution” pour que la blockchain fonctionne.

Les actifs “mis en jeu” ne peuvent pas être utilisés et les récompenses dépendent surtout du montant verrouillé. De plus, contrairement à la preuve de travail, le bénéficiaire des récompenses est sélectionné en fonction de critères prédéfinis, ce qui rend le processus plus efficace et évolutif.

On retrouve donc 3 étapes de fonctionnement. D’abord, vous achetez les tokens d’une cryptomonnaie qui fonctionne via le mécanisme de “Proof of Stake” comme Ethereum. Ensuite, vous verrouillez une certaine quantité (généralement sur le site de la cryptomonnaie). Ensuite, vous pourrez participer au processus de validation des transactions et de sécurisation du réseau en confirmant les blocs de transactions. Et ainsi, vous devenez éligible à recevoir les fameuses récompenses.

On retrouve deux types de “stackeurs”, les validateurs et les délégataires. Les validateurs sont clairement les plus importants car ce sont véritablement eux qui vont verrouiller leurs tokens pour sécuriser le réseau, et rééllement valider les transactions de la blockchain. Ils obtiennent, en conséquence, les récompenses les plus importantes. Le problème est que devenir un validateur coûte excessivement cher et nécessite des connaissances techniques et informatiques importantes. Dans le cas d’Ethereum, il faut 32 ETH, soit plus de 107 000 $ aujourd’hui pour devenir validateur. C’est là qu’interviennent les délégataires, les gens comme nous, qui confient leurs tokens à des validateurs (généralement les plateformes d’échange dans notre cas) en échange de moindres récompenses. Cette délégation permet à ceux qui ne peuvent pas devenir des validateurs de participer au staking.

Comme tout concept, le staking présente évidemment plusieurs avantages et inconvénients qui nécessitent de la réflexion avant de se lancer !

Avantages.

Le staking permet aux détenteurs de générer des revenus passifs évidemment sans faire trop d’efforts. Ces mêmes personnes contribuent activement au bon fonctionnement et à la sécurité du réseau blockchain. Plus il y en a, mieux c’est d’ailleurs. Aussi, alors que le minage via la “Proof of Work”, comme sur Bitcoin, nécessite une puissance de calcul élevée et une consommation d’énergie importante, le staking est beaucoup plus économe en énergie vu qu’il repose sur de la confiance finalement. Enfin, avec sa facilité déconcertante, le staking contribue à la démocratisation des blockchains vu qu’il ne nécessite pas d’équipement quand on est délégataire.

Inconvénients.

D’abord, le verrouillage de ses tokens rend clairement les détenteurs vulnérables à la volatilité des prix et aux risques associés à la sécurité du réseau. Le déverrouillage peut prendre du temps et peut véritablement générer des pertes latentes très importantes. Ensuite, qu’on le veuille ou non, ce n’est pas un concept gratuit, vous devez posséder une certaine quantité de tokens pour y accèder, ce qui peut être un frein. Ensuite, les récompenses peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs comme la durée de staking et les conditions du marché. Dans le deuxième cas, lorsque les marchés s’effondrent ou sont très baissiers, les récompenses se réduisent puisque l’activité de la blockchain chute, ce qui peut rendre difficile la prédiction des gains potentiels. Enfin, le concept reste quelques peu technique même si cela n’en est pas à l’air. Si je vous dis que vous pouvez participer au staking via des pools de staking ou en utilisant le « liquid staking », ça ne vous dira pas grand-chose comme ça. Mais on verra tout cela dans un autre article plus tard.

Le Staking est donc une opportunité d’investissement prometteuse grâce aux rendements passifs notamment. Mais, il comporte des risques et des contraintes non négligeables qu’il faut bien mesurer avant de s’engager. Avec l’adoption croissante du Staking, de nouvelles solutions émergent pour rendre cette pratique accessible à un plus large public.