CHRONIQUES

La sécurité en France : une industrie de narquoiserie pourtant nécessaire

 

Suite à l’attaque terroriste survenue près de Moscou le vendredi 22 mars, le gouvernement a déclaré dimanche soir que la France était dorénavant en situation d’ « urgence attentat ». Décryptage d’un sujet et d’un secteur d’une importance capitale : la sécurité.

La sécurité en france

Point introductif

Vendredi 22 mars 2024, plusieurs terroristes s’introduisent dans le Crocus City Hall, une salle de concert alors utilisée, et tirent sur la foule. Le bilan est depuis de plus en plus lourd et plus de 130 personnes ont trouvé la mort. Après cet assaut violent, l’Etat islamique de Khorassan (Iran du Nord) aurait revendiqué l’attentat, bien que Vladimir Poutine, pour faire état des événements, a surtout évoqué par un faux demi-mot l’implication de l’Ukraine dans cette opération sanglante. Nous n’avons à date pas les capacités d’y voir clair au sujet des implications et responsabilités de chacun. En revanche, cet épisode est le parangon d’un contexte qui tend à se pérenniser et bien plus, à se démultiplier. Les tensions entre nations explosent, les rivalités se concrétisent en violences et les massacres humains se perpétuent de manière croissante. L’ouverture du front russo-ukrainien en février 2022 puis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, causant une réponse délétère du gouvernement de Netanyahu, conjugués aux tensions entre la Chine et Taïwan ou encore aux exercices militaires inquiétants de la Corée du Nord sont autant de signes d’une instabilité géopolitique qui balaie du bras tout l’équilibre de paix que le sortir de la Guerre Froide avait essayé d’instaurer.

La fin de la Seconde Guerre mondiale avait déjà marqué une étape vers la paix, la plupart des nations anciennement belligérantes souhaitant à tout prix éviter de nouvelles pertes massives. Néanmoins, cette volonté était loin de concerner la surface du globe dans son entièreté, en témoignent les plusieurs conflits de la seconde partie du XXième siècle ainsi que l’émergence du terrorisme au début des années 2000. Les pays occidentaux avides d’une paix à leur image ont nonobstant respecté la doctrine qui énonce que «qui veut la paix, prépare la guerre». Mais, pour des raisons marketing (et autres, bien évidemment…), en France, nous sommes passés de l’appellation de ministère de la guerre, valable de 1791 à 1946, à une alternance entre ministère de la défense et ministère des armées (titre adopté depuis 2017). Ainsi, on ne fait plus la guerre, on se défend. On n’est plus virulent, on apaise. On ne cause plus du tort, on dissuade. Réalité raisonnable ou poudre aux yeux ? Ce n’est ici pas le sujet. Car ces appellations plus édulcorées ne doivent pas occulter une réalité éloquente : les dépenses publiques dédiées au secteur de la défense sont en expansion. En effet, selon des données de Statista, ces dépenses sont passées de 32,3 milliards en 2017 à 42,4 milliards d’euros en 2022 (+31,2% en cinq ans), avec des perspectives de croissance à 69 milliards à horizon 2030 (+11% sur 13 ans). Malgré la volonté de jouer un rôle de pacificateur et de médiateur-diplomate (rappelons-nous les multiples appels d’Emmanuel Macron à Vladimir Poutine au début du conflit entre la Russie et l’Ukraine), la France s’arme donc et distribue des armes. La politique de désarmement n’est pas au goût du jour, et ne l’a sûrement jamais été si ce n’est sous contraintes, alors que Paris se dote d’un budget pour son ministère des armées à hauteur de 47,2 milliards d’euros sur 2024, soit 7,5% de plus qu’en 2023.

Statistique: Dépenses publiques dédiées au secteur de la défense en France de 2017 à 2030 (en milliards d'euros) | Statista
Trouver plus de statistiques sur Statista

Cela est dû au dessein des dirigeants d’assurer la sécurité pour leur peuple, lorsque l’armée n’est pas coupée de la tête du pays et agit en autonomie ou qu’elle n’est pas une main armée répressive. Ainsi, la sécurité est l’enjeu, d’autant plus en France avec la perspective des Jeux Olympiques de 2024 qui vont se dérouler à Paris à compter du 26 juillet. En tant que grand événement sportif international (GESI), l’occasion exige la mobilisation de moyens de sécurité conséquents. En termes de gouvernance, le ministère de l’Intérieur s’est pourvu d’une coordination nationale de la sécurité des jeux (CNSJ) et d’un centre de renseignement olympique (CRO). Toutefois, des organes sans hémoglobine pour les nourrir ne sont que des coquilles vides, et le rapport de la Cour des Comptes de janvier 2023 soulignait durement les faiblesses en termes de main-d’œuvre de sécurité en France. Et fin janvier 2024, le Groupement des Entreprises de sécurité (GES) a acté du besoin de plus de 24 000 agents au cours de l’événement sportif. Les moyens octroyés devraient augmenter de concert des effectifs mobilisés, alors que le premier ministre Gabriel Attal a annoncé lundi 26 mars à la gare Saint-Lazare que des moyens exceptionnels seraient déployés sur l’ensemble du territoire et que l’opération sentinelle serait renflouée de 4 000 militaires. Le risque d’attaques est donc bien présent et Paris doit compter sur son riche tissu industriel de la défense. Pour parer à tous types d’agressions, 460 millions d’euros auraient été dédiés à la sécurité au cours de l’événement, physique comme cyber. Et quoi de mieux pour rire jaune que de constater que les marchés de l’infogérance, de la gestion des bases de données soumises au RGPD ainsi que de la cybersécurité sont entre les mains d’Atos, dont le navire est au coeur d’une tempête de gouvernance et financière. La menace existe donc et le bouclier est en carton. De quoi rassurer tout le monde…

la sécurité en france

Quels sont les grands corps constituant de l’industrie de la défense en France ?

Le marché français de la sécurité et de la défense se caractérise par la prédominance de grandes entreprises qui jouent un rôle crucial tant sur le plan national qu’international. Parmi ces acteurs majeurs figurent des noms bien connus tels qu’Airbus, Thalès, Safran, MBDA, Naval Group, Dassault Aviation, le CEA, Ariane Group, Dexter et Arquus. Pour le premier, Airbus, avec un chiffre d’affaires de 65,4 milliards d’euros en 2023, soit une hausse de 14,41 points par rapport à l’année 2022, se distingue en tant que leader mondial de l’aéronautique et de l’espace grâce à des projets ambitieux comme le Rafale et le SCAF, système de combat aérien européen. Ensuite, Thalès, spécialisé dans les systèmes électroniques critiques, a réalisé un EBIT de 2,132 milliards d’euros en 2023, contre 1,935 milliard l’année qui précède. Cette entreprise occupe une position de premier plan dans la fourniture de technologies essentielles à la sécurité et à la défense, à tel point que son carnet de commandes, outrepassant les seules frontières françaises, allait au-delà des 45 milliards d’euros. Le retour de la guerre à haute intensité est malheureusement une aubaine pour ces entreprises. Safran, avec un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros en 2023, se démarque également dans le domaine de la propulsion aéronautique et spatiale, ainsi que dans la fourniture d’équipements et de systèmes pour la défense et la sécurité. MBDA est pour sa part un leader européen des missiles. Cette société industrielle est une succursale commune d’Airbus (France), de BAE Systems (Grande-Bretagne) et de Leonardo (Italien). L’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros en 2023 (+7% sur un an). Cette entreprise développe et produit des systèmes de missiles de pointe destinés aux forces armées françaises et internationales. ArianeGroup, coentreprise entre Airbus et Safran, est le leader européen de l’industrie spatiale, avec un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros en 2022. Elle développe et produit des lanceurs spatiaux tels qu’Ariane 5 et Vega. Dexter, une PME française spécialisée dans les robots militaires et de sécurité, contribue également de manière significative à ce secteur. La caractéristique de taille de Dexter pourrait correspondre à une majeure partie du paysage français de la sécurité. Au total, avec plus de 2000 entreprises dédiées au secteur, ce secteur cumule un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros en 2021. Ce nombre en-deçà des chiffres annoncés plus haut s’explique par le fait que l’ensemble des activités des entreprises précitées ne sont pas uniquement dédiés à la défense. En effet, en 2021, Airbus destinait 11,9 millions de CA à la défense et à la sécurité, la majeure partie de son activité étant dédiée à l’aviation civile. Ainsi, le marché européen de la défense est marqué par une hétérogénéité forte.

Par ailleurs, la France occupe une place importante sur le marché mondial de l’armement, se classant désormais au deuxième rang des exportateurs d’armes, selon un rapport récent du SIPRI. Pendant plusieurs années, Paris n’est que numéro trois derrière les Etats-Unis et la Russie, mais elle détrône Moscou pour se hisser plus haut sur la scène internationale. Ses principaux clients incluent des pays tels que l’Égypte, principal client entre 2012 et 2021, l’Arabie saoudite, l’Inde et le Brésil. Ainsi, entre 2008 et 2021, le valeur des livraisons d’armes grimpe de 3,17 milliards à 11,09 milliards d’euros, soit presque un quadruplement sur 13 ans. En 2022, les envois ralentissent à 7,6 milliards d’euros. En outre, en 2014, le taux de couverture de la France était de 294%, ce qui signifie que les exportations en termes de défense sont 2.94 fois supérieures que les importations, selon les données de l’Annuaire statistique de Défense (ASD).

Enfin, la France devrait atteindre l’objectif de flécher 2% de son PIB à la défense en 2024, conformément aux engagements pris auprès de l’Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN), alors qu’en 2023, c’est 1,9% du PIB qui est consacré à la défense. En Europe, ce devoir n’est pas uniformément respecté, les pays de l’Est étant davantage tourné vers ces dépenses que certains pays de l’ouest comme l’Espagne, l’Irlande ou la Belgique.

la sécurité en france

Les spécificités du marché de la cybersécurité

Le marché de la cybersécurité en France connaît une croissance exponentielle, alimentée par l’augmentation des menaces en ligne et la nécessité croissante de protéger les données sensibles couplée à l’expansion de l’intelligence artificielle. Selon Mordor Intelligence, la taille du marché devrait être de 8,18 milliards d’euros en 2024 et croître de 11,29% sur la période 2024-2029. Cette tendance à la hausse est principalement alimentée par la numérisation croissante de la société et l’adoption par les criminels de techniques fondées sur les technologies de l’information et de la communication (TIC). Ce contexte est ainsi concomitant d’une augmentation des attaques cyber, comme en témoigne le fait que près de la moitié des entreprises françaises a subi ce type d’agressions virtuelles en 2021, et que depuis la crise sanitaire, les cyberattaques ont augmenté de 400%, le télétravail étant notamment la cause de la vulnérabilité des entreprises. Pour répondre à cette menace, Emmanuel Macron a affiché un objectif de CA annuel de 25 milliards en 2025, ce qui paraît peu réaliste au regard des chiffres précédents.

Récemment, un exemple frappant en France est celui des messages de menaces reçus par des élèves via la plateforme Pronote dans les régions d’Île-de-France, des Hauts-de-France et du Grand-Est. Ces incidents soulignent la vulnérabilité croissante des systèmes informatiques, même dans des environnements apparemment sécurisés tels que les systèmes scolaires. La perspective des JO inquiète, alors que les cyberattaques devraient être 8 à 10 fois plus nombreuses qu’au cours des JO de Tokyo de 2020, où 4 milliards d’attaques étaient à déplorer.

Un cas spécifique qui a attiré l’attention dans le domaine de la cybersécurité est celui d’Atos, un géant français de la sécurité informatique. Atos se trouve en effet plongé dans une crise financière sans précédent, menaçant ainsi les emplois de ses 110 000 collaborateurs à travers le monde. Fondée en 1997, la société s’est spécialisée dans les services informatiques, le Cloud et la cybersécurité.. Cependant, une dette colossale de 5 milliards d’euros, dont près de la moitié doit être remboursée, a précipité une chute vertigineuse de 86,4% de la valeur de l’entreprise en seulement un an. Face à cette situation critique, Atos a été contraint de faire appel à un mandataire ad hoc, un signal préalable à la mise en œuvre d’un plan de redressement. Les raisons de cette crise sont multiples, incluant une gouvernance chaotique et des choix stratégiques imprudents en réaction à l’évolution rapide du paysage numérique. Afin de réagir à cette crise, le groupe envisage désormais une restructuration majeure, avec notamment la probable cession d’activités clés, bien que Kretinsky ait repoussé une offre, faute de conditions avantageuses selon lui.. Pendant ce temps, les autorités françaises, conscientes des enjeux stratégiques, cherchent à protéger les intérêts essentiels d’Atos, en particulier dans le domaine crucial de la cybersécurité, alors qu’Atos est un acteur majeur des JO de Paris.

la sécurité en france

Quels sont les défis et les perspectives pour le marché français de la défense ?

À l’aube d’une ère marquée par des mutations véloces tant sur les plans technologiques que géopolitiques, la France s’apprête à traverser une période de transformation significative dans le domaine de la Paris. Entre 2024 et 2028, sous l’égide de la loi de programmation militaire 2024-2030, l’Hexagone envisage une augmentation annuelle de son budget de défense de 3 milliards d’euros. Cette expansion budgétaire, traduisant une croissance annuelle du marché de la défense d’environ 2%, est le symbole d’une nation résolue à renforcer sa souveraineté et sa sécurité dans un monde soumis à des aléas de violence de plus en plus prégnant, alors que le président lui-même n’exclut pas des interventions claires et affirmées de la France dans des conflits.

Au cœur de cette dynamique se trouve un engagement résolu envers les nouvelles technologies : intelligence artificielle, robotique, cybersécurité. La semaine dernière, nous quantifiions l’effort budgétaire de la France sur les sujets de l’IA (+ 2,5 milliards d’euros entre 2023 et 2028) et ces sujets sont désormais des pierres angulaires de l’innovation en matière de défense. Ces investissements stratégiques sont destinés à propulser la France à l’avant-garde du progrès technologique, notamment en matière de surveillance, comme le montre les caméras augmentées (qui ne sont pas des capteurs visuels biométriques).

Parallèlement, l’accent est mis sur la consolidation de la coopération européenne, percevant l’union comme un bastion renforcé face aux défis communs. Cette orientation stratégique vise à tisser des liens plus étroits entre les nations européennes, offrant aux entreprises françaises des opportunités inédites dans un marché de la défense européen en plein essor. D’autant plus qu’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a elle-même supposé que les nations européennes devaient mettre la main au pot afin de renflouer les caisses de l’UE en matière d’armées. Elle résume bien sa propre doctrine : «Nous devons dépenser plus. Nous devons dépenser mieux», alors que la menace Trump vient ébranler le socle déjà fébrile de l’OTAN.

À long terme, de 2028 à 2040, l’attention se porte vers l’Indo-Pacifique, théâtre d’enjeux géopolitiques majeurs. Dans l’entrelacs complexe des eaux asiatiques et de leurs rivages, se dessinent des lignes de fracture géopolitiques majeures, préfigurant des défis d’envergure pour la stabilité régionale et mondiale. La Mer de Chine méridionale et orientale, ainsi que la péninsule coréenne, sont des épicentres de contestations territoriales et de tensions diplomatiques, où se croisent les ambitions de puissances locales et globales, notamment la Chine, le Japon, les États-Unis, et divers pays de l’Asie du Sud-Est. La question de Taiwan, spectre d’une possible confrontation militaire, et le Quadrilatère de sécurité (Quad), incarnent les lignes de faille d’un ordre international sous tension. Ces zones de frictions sont le théâtre d’une course à l’armement potentiellement explosive et d’une instabilité politique croissante, sous l’ombre toujours plus dense du terrorisme et des cyberattaques. Les risques d’un conflit militaire majeur, avec son cortège de pertes humaines et économiques, planent. Au-delà, les répercussions d’une telle escalade menacent gravement le commerce mondial.

Les cybermenaces, de plus en plus sophistiquées, représentent une autre préoccupation croissante, nécessitant des investissements conséquents dans la cybersécurité pour sauvegarder les infrastructures critiques. Les entreprises françaises, en s’adaptant rapidement à cette nouvelle réalité, ont l’opportunité non seulement de se protéger mais aussi de jouer un rôle de premier plan sur l’échiquier international de la défense. Et l’enjeu est d’autant plus crucial que la défense ne doit pas décrocher conformément à la sentence bienheureusement révocable du ministre des armées Sébastien Lecornu.

Samuel Brel

Samuel Brel

Auteur

 

Convaincu de l'importance de démocratiser la pensée économique, Samuel rédige depuis deux ans une newsletter quotidienne pour ouvrir les esprits aux enjeux actuels.

Alliant conviction et passion, il vous propose chaque semaine la Lettre Finneko et notre Chronique hebdomadaire, pour suivre les événements influençant les investissements.

Le Viêtnam sera-t-il le nouvel eldorado du continent asiatique ?

Dans la continuité d’une précédente rubrique dédiée à l’analyse des émergents, cette semaine, nous avons décidé de nous intéresser à un pays rarement mis en avant, dans l’ombre de ses voisins régionaux tels que la Chine ou l’Inde. Pourtant, cette nation fait partie des économies les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est, cette véhémence économique étant le déterminant de l’émergence d’un pays qui fut en prise avec le fléau de la guerre jusqu’en 1975.

La macroéconomie comme facteur crucial dans une stratégie d’investissement : les Fintechs

Le secteur des FinTechs, bien qu’ayant le vent en poupe depuis quelques années en raison de sa forte croissance, est évoqué pour la première fois au cours des années 1950, avant de se démocratiser avec la généralisation de l’utilisation des cartes bancaires à partir de 1984.

Le marché des cryptomonnaies face aux récentes données économiques et au pivot attendu de la Fed

Le marché des cryptomonnaies, bien que particulier, reste soumis aux grandes règles de la finance et, surtout, à celles des marchés financiers. Ces marchés réagissent aux données économiques, aux régulations et aux politiques monétaires. C’est exactement ce qui nous intéresse aujourd’hui : quel impact les récents chiffres concernant l’inflation et le marché du travail peuvent-ils avoir sur le marché crypto ? En réalité, la question centrale est de savoir comment le marché réagira au tant attendu « pivot » de la Réserve fédérale (Fed), qui pourrait débuter lors du prochain FOMC (Federal Open Market Committee) ce mercredi 18 septembre.

Des fissures apparaissent dans la stratégie iranienne de « l’axe de la résistance »

Au cours des quatre décennies qui ont suivi sa révolution islamique, l’Iran a formé et soutenu un nombre croissant de forces combattantes alliées dans tout le Moyen-Orient. La Force Al-Qods, qui fait partie du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), sert de principal point de contact avec ces groupes, leur fournissant une formation, des armes et des fonds pour promouvoir les objectifs régionaux de l’Iran.

La crise au Moyen-Orient rapproche un peu plus Moscou de Téhéran

Le Moyen-Orient est de nouveau au centre de l’attention internationale, alors que les tensions entre Israël et l’Iran s’intensifient après l’assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran. Et la Russie pourrait avoir un rôle ici. Décryptage.

Que sont les « crack spreads » sur le marché pétrolier ?

Dans l’industrie pétrolière, les cadres des raffineries sont principalement préoccupés par la couverture de la différence entre leurs coûts d’achat et les prix de vente de leurs produits. Les « crack spreads » sont des indicateurs clés sur le marché pétrolier, essentiels pour comprendre la rentabilité des raffineries et les dynamiques des prix des produits pétroliers. Décryptage.

Le rôle des raffineries privées chinoise sur le marché du pétrole brut sanctionné

L’an dernier, les raffineurs indépendants chinois, qu’on appelle les “les théières chinoises” ont amélioré leurs bénéfices en achetant à prix réduit du pétrole brut iranien et russe ainsi que des produits sanctionnés par l’Europe et les Etats-Unis, et délaissés par d’autres acheteurs. Cependant, les fluctuations des restrictions américaines ont fait grimper les prix sur le marché des bruts sanctionnés, ce qui pourrait rendre les marges bénéficiaires plus serrées pour les petits raffineurs cette année.

Le marché du gaz naturel liquéfié fragmenté par les perturbations en mer Rouge et au canal de Panama

Avec une demande mondiale en gaz naturel liquéfié (GNL) en forte croissance, tous les acteurs du secteur se mobilisent. Cette nouvelle réalité entraîne de nombreux défis dont des instabilités sur les routes maritimes.

Retrait de Joe Biden : une évidence qui finit par s’imposer… à quel prix ?

Il y a une vingtaine de jours, à la suite du premier débat pour les élections présidentielles américaines qui s’est tenu le 27 juin dernier, nous avions évoqué dans une première chronique dédiée à ce sujet la vélocité de la popularité de Donald Trump face à un candidat démocrate ayant de nombreuses absences, aux airs parfois amorphes et ne brillant pas de vivacité. Fustigé pour ses erreurs à répétition et poussé par les siens hors de la course électorale, Joe Biden a fini par accepter son sort et a annoncé son retrait dimanche 21 juillet à 19h46 (heure française) dans une lettre adressée aux Américains sur le réseau social X (ex-Twitter). Anatomie d’une chute.

L’avenir des importations de gaz de l’Union européenne

En seulement deux ans et demi, la structure et le volume des importations de gaz de l’Union européenne (UE) ont profondément changé. La Russie, qui était le principal fournisseur, a été largement écartée du mix énergétique, et les volumes d’importation ont diminué en raison de la baisse de la demande de gaz au sein de l’UE.

Disclaimer

Le Programme Finneko vous rappelle que l’ensemble du contenu proposé par nos équipes ne constitue en aucun cas un conseil en investissement. Finneko ne produit aucune recommandation d’achat, de vente ou de détention d’actifs. En outre, bien que nos travaux soient réalisés à partir d’informations fiables, ils ne sont pas exhaustifs et ne constituent pas une vérité absolue. Ainsi, et ce dans la continuité de l’Esprit Finneko, nous vous encourageons à approfondir les sujets traités afin de prendre les meilleures décisions, en pleine conscience des enjeux les sous-tendant. Plus encore, ayez à l’esprit d’une réalité de marché incontournable : les performances passées ne présagent pas des performances présentes ou futures. Les marchés financiers sont soumis à des fluctuations importantes dépendantes d’une multitude de facteurs que nous avons à coeur de vous exposer. Finneko décline donc toute forme de responsabilité quant aux conséquences découlant de l’utilisation et de l’interprétation des informations rendues disponibles par le biais de ses différentes offres.