CHRONIQUES

Premier débat pour la présidentielle américaine : tout ce qu’il faut retenir

 

Jeudi 27 juin, sur le Cable News Networks (CNN), Joe Biden et Donald Trump, tous deux candidats aux élections présidentielles américaines qui auront lieu le 5 novembre prochain, se sont affrontés dans le premier débat dans le cadre de la campagne. Face à un Trump déchaîné, un Biden décontenancé voire absent, ne brillant pas par sa vivacité d’esprit. Entre immigration, économie et géopolitique, ce débat, bien que décevant pour les Démocrates, a été l’occasion de faire un tour d’horizons des programmes des deux principaux candidats.

Ainsi, en Géorgie, à 21h heure américaine, Joe Biden, actuel hôte de la Maison Blanche, et Donald Trump, en mandat de janvier 2017 à janvier 2021, se sont affrontés pour la première fois dans le cadre des élections qui permettront de déterminer qui sera le 47e président des Etats-Unis.

Lourdement remis en cause après son intervention (cf. fig.1), le président en exercice n’a pas brillé face à un Donald Trump fidèle à lui-même, entre harangues surabondantes et franc-parler. Le New York Times a même appelé Potus à déposer les armes pour laisser place à la jeunesse dans un article intitulé «To Serve His Country, President Biden Should Leave the Race » (Pour servir son pays, le président Biden devrait quitter la course). Outre cette mise en lumière des lacunes du président américain, ce débat, se tenant exceptionnellement tôt dans la campagne, a permis d’aborder plusieurs points, notamment les bilans économiques respectifs des deux hommes, avec un accent mis sur le sujet de l’inflation, l’immigration, les droits fondamentaux ainsi que la gestion de la pandémie et des conflits géopolitiques majeurs.

Source : Bloomberg

le premier débat

Contexte économique des Etats-Unis depuis 2017

Arrivé au pouvoir en 2017, Trump a difficilement cédé sa place en janvier 2021, au prix d’émeutes au sein du Capitole, épisode marquant du 6 janvier 2021 toujours au cœur du jeu politique et aux mains de la justice. Ces huit années de recul sont l’occasion d’un bilan économique sur les sujets de croissance, d’inflation, de dette publique et de chômage.

Ainsi, d’une part, entre 2017 et 2021, sous le mandat de Donald Trump, l’économie américaine a connu des phases contrastées en matière de croissance (cf. fig. 2). Les premières années de son mandat ont été marquées par une croissance économique robuste, principalement stimulée par des réductions d’impôts significatives pour les entreprises et les particuliers, ainsi que par une politique de déréglementation. En 2018, le produit intérieur brut (PIB) a crû de 2,9 %, en grande partie grâce à une augmentation des dépenses de consommation et des investissements des entreprises.

Cependant, la pandémie de coronavirus a enrayé cette progression positive et l’activité économique a connu une sévère rétractation : en 2020, le PIB chute de 2,8%, une forte baisse au regard de l’histoire récente des États-Unis. En effet, les confinements et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont lourdement pesé sur l’économie, malgré les efforts de relance.

Source : Statista

L’inflation mesurée par le biais de l’indice des prix à la consommation (IPC) est quant à elle restée relativement contenue sous l’administration Trump jusqu’à l’arrivée de la pandémie. Le taux d’inflation annuel moyen se situait autour de 2 % de 2017 à 2019. Cependant, les mesures d’urgence prises pour lutter contre les effets économiques de la pandémie, comme les chèques de relance et les allocations chômage élargies, ont commencé à exercer une pression à la hausse sur les prix en 2020, pression se confirmant à compter du mois de mars 2021, croissant de 0,9 point en comparaison du mois de février.

Source : US Inflation Calculator

Sous l’administration de Joe Biden, à partir de 2021, la reprise économique s’est intensifiée grâce à des plans de relance ambitieux et à une campagne de vaccination massive. Le PIB a connu une croissance de 5,9 % en 2021 (cf. fig. 2), marquant une reprise vigoureuse par rapport à la récession pandémique. Cependant, cette reprise a été accompagnée d’une hausse marquée de l’inflation. Les goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, notamment en raison des conflits et tensions géopolitiques, combinés à une demande accrue des consommateurs au sortir de la pandémie, ont fait grimper les prix. En 2021, tandis que l’inflation a systématiquement atteint des niveaux supérieurs à 5 % à partir du mois de mai, excepté au mois de décembre, 2022 est une année d’escalade des prix avec des hausses nécessairement plus élevées que 6,5%. Une désinflation débute au premier trimestre 2023, avant que le taux ne se stabilise au dessus de la barre des 3%

Concernant la dette publique, elle a augmenté de manière significative au cours du mandat Trump, en particulier en raison de l’interventionnisme dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences (cf. fig. 4). En 2021, la dette nationale avait atteint des niveaux records, dépassant les 120 % du PIB, en grande partie à cause des déficits budgétaires croissants et des mesures de relance mises en place pour soutenir l’économie pendant la crise sanitaire. Par ailleurs, elle a continué de croître sous Biden, atteignant de nouveaux sommets en raison des dépenses massives liées aux plans de relance. Bien que ces mesures aient soutenu la croissance économique, elles soulèvent aujourd’hui de vives inquiétudes quant à la soutenabilité à long terme de la dette fédérale.

Le taux de chômage aux États-Unis a pour sa part connu des variations significatives de 2017 à 2024 (cf. fig. 5). Pendant les premières années du mandat de Trump, le marché du travail était robuste, avec un taux de chômage en baisse constante, atteignant des niveaux historiquement bas autour des 3,5 % en 2019. Cette amélioration est alors attribuable à la croissance économique soutenue et à des politiques de dérégulation et de réduction d’impôts. Cependant, Covid oblige, le marché du travail s’est effondré, et le taux de chômage a grimpé à 14,8 % en avril 2020, un record depuis la Grande Dépression. Sous l’administration de Joe Biden, à partir de 2021, la relance économique et les campagnes de vaccination, en leur qualité de gageure de la santé des Américains, ont contribué à la réduction du chômage.

Des initiatives telles que le Plan de sauvetage américain ont permis l’injection des milliards de dollars dans l’économie, soutenant les entreprises et les travailleurs. En conséquence, le taux de chômage a progressivement diminué, atteignant environ 3,6 % début 2024. Cependant, la reprise n’a pas été uniforme pour tous les secteurs et groupes démographiques, avec des inégalités persistantes dans l’accès à l’emploi. Les secteurs de l’hôtellerie, des loisirs et de la vente au détail ont particulièrement souffert, tandis que d’autres, comme la technologie et les services financiers, ont rapidement rebondi.

Source : Country Economy

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Quelques « key takeaways » du débat : entre inflation, fiscalité et politique commerciale

Le président Biden a attaqué de but en blanc le débat en abordant l’état de l’économie lorsqu’il a pris ses fonctions, soulignant les défis majeurs hérités de l’administration précédente. Après ce panorama, lui de faire le constat : « Nous avions une économie en chute libre. La pandémie était si mal gérée que de nombreuses personnes mouraient. » Après ce tacle à l’administration Trump, Biden défend son bilan par l’explication des mesures prises pour stabiliser et revitaliser l’économie : « Nous avons créé 15 000 nouveaux emplois et 800 000 nouveaux emplois manufacturiers. » Cette création d’emplois est un pilier central de son argument selon lequel son administration a travaillé pour reconstruire l’économie et soutenir les travailleurs.

Il a par ailleurs évoqué les efforts pour réduire les coûts de santé, citant la réduction du prix de l’insuline : « Nous avons baissé le prix des médicaments sur ordonnance, notamment l’insuline à 15 $ au lieu de 400 $. » En réponse, Donald Trump a critiqué la gestion économique de Biden, affirmant que l’administration actuelle a conduit à une inflation galopante. « L’inflation tue notre pays. » a-t-il déclaré, soulignant que les prix des produits essentiels ont considérablement augmenté sous la présidence de Biden. Selon Trump, la source de cette augmentation est une dépense gouvernementale excessive et une mauvaise gestion économique post-pandémie. Il omet alors d’évoquer le coût croissant de l’énergie et le rôle crucial des événements géopolitiques, tels que la guerre en Ukraine ou la guerre commerciale avec la Chine.

Au sujet de la fiscalité, étroitement lui au sujet de la dette, des différences profondes ont été mises en exergue au cours de ce débat. Biden a fustigé les réductions d’impôts mises en place par Trump, affirmant qu’elles ont principalement bénéficié aux riches et ont accru le déficit national. « Il avait la plus grande réduction d’impôts de l’histoire américaine, 2 000 milliards de dollars. » Pour le 46e président des Etats-Unis, une solution à apporter à la situation que connaît actuellement la dette nationale américaine passe par une fiscalité plus équitable. Il a proposé de taxer davantage les milliardaires : « Je propose que les milliardaires paient leur juste part. Actuellement, ils paient 8,2 % en impôts. S’ils payaient 24 %, nous collecterions 500 milliards de dollars sur 10 ans. » Ainsi, cette proposition vise visiblement à réduire la dette et à financer des programmes sociaux sans augmenter le poids des impôts pour les classes moyennes et inférieures.

Donald Trump, en revanche, a défendu ses réductions d’impôts, affirmant qu’elles ont stimulé l’économie et augmenté les revenus fiscaux. Il a également proposé de prolonger et d’élargir ces réductions d’impôts, malgré le déficit croissant, car selon lui, elles ont eu un effet incitatif et ont encouragé les entreprises à investir et à créer des emplois aux États-Unis. Il est toutefois important de voir que l’Urban-Brookings Tax Policy Center estime que les réductions d’impôts de 2017 ont contribué à un déficit accru de 1,5 trillion de dollars sur une décennie.

Sur le volet de la politique commerciale, Trump, fidèle à sa préférence nationale et son « America First », a défendu une politique de tarifs douaniers protectionniste, en particulier sur les biens importés de Chine, aspect sur lequel les deux candidats se rejoignent. « Je veux imposer un tarif de 10 % sur tous les biens importés aux États-Unis », a-t-il déclaré, arguant que cela forcerait les pays étrangers à payer davantage et qu’in fine, cela contribuerait à réduire le déficit américain. Biden s’est opposé à cette approche globale, la qualifiant de nuisible pour les consommateurs américains en augmentant les coûts des biens. Comme un avertissement, il explique que « ces tarifs ne feront qu’augmenter les prix ». Pour sa part, il préconise donc des accords commerciaux qui protègent les travailleurs et les consommateurs américains tout en maintenant des relations commerciales équilibrées avec d’autres pays. « Nous devons signer des accords commerciaux qui protègent nos travailleurs et nos consommateurs, sans créer des guerres commerciales inutiles qui nuisent à notre économie. »

Néanmoins, les deux hommes ont tous deux en tête la concurrence déloyale de la Chine, qui elle se voit imposer des tarifs douaniers en hausse sur de nombreux produits comme les voitures électriques. Biden entend seulement combattre cet ennemi commercial commun par une collaboration avec les autres puissances occidentales, alors que Trump est pour sa part favorable à des Etats-Unis seuls face à tous, dans le cadre d’un protectionnisme commercial, pendant économique de sa volonté isolationniste, censé favoriser les entreprises et travailleurs américains.

Le coût de la vie et la crise du logement ont également été des sujets de discussion importants. Biden a souligné les efforts de son administration pour rendre le logement plus abordable dans le contexte inflationniste, en proposant de construire 2 millions de nouvelles unités de logement et de plafonner les loyers. Donald Trump, pamphlétaire, a alors critiqué ces initiatives, affirmant que les politiques de l’administration Biden ont conduit à une augmentation des prix des logements ainsi que des autres produits de première nécessité. « Les prix des logements ont augmenté de plus de 30 % depuis que vous avez pris vos fonctions. » a-t-il accusé, soulignant que les familles américaines peinent à joindre les deux bouts en raison de la hausse des coûts.

Sur le front de l’emploi, comme évoqué précédemment, Joe Biden a mis en avant la création d’emplois sous son administration, en particulier dans le secteur manufacturier. Il a également tenté de faire valoir son bilan en mentionnant les mesures prises pour améliorer les conditions de travail et augmenter les salaires, notamment pour les travailleurs de première ligne et les employés de soins de santé. Donald Trump n’a alors pas courbé l’échine et a rétorqué que les emplois créés étaient principalement des retours après la perte d’emplois due à la pandémie. « Les seuls emplois qu’il a créés sont pour les immigrants illégaux et les emplois de rebond ». Biden a en tout cas défendu ses ambitions politiques qui visent selon lui à créer des emplois durables et bien rémunérés, tout en protégeant les travailleurs et en garantissant des conditions de travail décentes.

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Le(s) grand(s) absent(s) de ce débat

Ce débat aura toutefois manqué de représentativité. Bien que les candidats des deux partis traditionnels soient présents, un autre, se présentant sous l’étiquette indépendante, parvient à brasser une partie non négligeable des suffrages (cf. fig. 6) : Robert Kennedy Jr. Le neveu de John Fitzgerald Kennedy, 35e président des Etats-Unis assassiné au cours de son mandat en novembre 1963, était initialement dans la course pour la primaire démocrate, briguant la place de candidat du parti. Effacé par Joe Biden, il ne se retire toutefois pas de la course et continue de faire porter sa voix.

Source : projects.fivethirtyeight.com

Outre ses prises de position contre la vaccination, il défend un programme économique ambitionnant de redonner sa grandeur économique aux Etats-Unis. Pour cela, il entend renforcer la classe moyenne américaine avec une augmentation du salaire horaire minimum de 7,25 dollars à 15 dollars, ce niveau étant celui équivalent de 1967 en prenant en compte l’inflation.

Par ailleurs, son programme intègre d’autres mesures favorables à l’augmentation du pouvoir d’achat des citoyens américains (cf. fig. 7) : le caractère préjudiciable des entreprises anti-syndicales, permettant de favoriser les négociations salariales ; des mécanismes de réduction des coûts de l’immobilier, avec la volonté de garantir un prix de 1000 dollars par ménage ; des mesures anticoncurrentielles au sujet des salaires, avec des négociations d’accords commerciaux afin d’éviter que les salaires ne soient tirés vers le bas par une concurrence de pays où les rémunérations sont plus attractives pour les entreprises ainsi qu’avec une politique migratoire coercitive, plus regardante sur la régularité des migrants, dans la même logique de maintien des salaires en contournant la concurrence ; la diminution des frais de scolarité avec l’instauration de prêt à taux 0% ainsi que la baisse du prix de médicaments, ce pour s’aligner sur des nations occidentales plus généreuses en ce sens.

Source : kennedy24.com

Afin de financer son programme dispendieux, qui appelle de ses vœux un meilleur pouvoir d’achat pour les Américains, il considère le transfert des dépenses militaires américaines vers le financement d’infrastructures, de soins médicaux ou encore des études supérieures. En effet, la politique militaire américaine a entraîné des coûts considérables pour la nation de l’Oncle Ben. Le coût des guerres en Irak, en Syrie, en Afghanistan et en Lybie a été estimé à 8 trillions de dollars. Selon le programme de Robert Kennedy, cela représente 90 000 dollars par ménage de quatre personnes. Ainsi, un désengagement dans les conflits et un isolationnisme militaire seraient des moyens de contribuer au pouvoir d’achat des ménages. Dans ce cas, l’aide apportée à l’Ukraine serait lourdement impactée, ce qui pourrait changer la teneur des événements aux portes de l’Europe.

Outre le neveu du feu président, trois autres candidats sont en lice pour les élections, loin d’être favoris. Y concourent : Cornel West, candidat indépendant, Jill Stein, membre du Parti Vert et Chase Oliver, du parti libertarien.

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La suite des événements…

Du côté de Joe Biden, le revers subi au cours de cette algarade d’une heure et demie et quelques aura laissé des traces. Dans la presse, nombre d’articles interrogent la possibilité du président-candidat de se retirer de l’élection tandis que d’autres encouragent clairement sa démission et son remplacement, en particulier pour permettre aux Démocrates de remporter des élections face au candidat fulminant que peut être Donald Trump. Néanmoins, Joe Biden n’a pas l’air de se montrer enclin à abandonner la campagne. Au lendemain du débat, il tentait déjà de rassurer un entourage inquiet et a mené une campagne de séduction auprès de ses donateurs, ce afin de raffermir ses soutiens. Dans la foulée, le Democratic National Committee a annoncé un vote le 21 juillet prochain pour officiellement instituer le candidat Biden. Vote de confiance ou conformité aux nouvelles directives ? Il n’en reste pas moins que cette annonce semble vouloir conforter le candidat de 81 ans dans sa position actuelle.

Donald Trump a quant à lui bénéficié du débat, étant en phase avec son attitude habituelle et ne trahissant donc pas. Son vocabulaire fleuri et sa répartie mesuré lui ont valu de remporter ce premier duel. Une bataille remportée avant d’apprendre qu’il ne serait plus poursuivi pour les autres chefs d’accusation qui pesaient sur lui. En effet, la Cour Suprême a rendu une décision dans laquelle le tribunal rejette à la majorité l’acte d’accusation. La barrière juridique qui aurait pu le stopper dans sa course vole en éclat : le juge en chef de la cour confirme que «le président n’est pas au-dessus des lois», avant de compléter « mais le Congrès ne peut pas criminaliser la conduite du président dans l’exercice des responsabilités de la branche exécutive en vertu de la Constitution ». La voie est donc libre.

Ainsi, ce débat à la défaveur de Joe Biden a permis de prouver que Donald Trump a des chances non négligeables de remporter les élections américaines. La préférence nationale qu’il brandit continue de séduire une part importante de l’électorat américain.

Les sujets abordés au cours du débat, que ce soit le coût de la vie, le logement, ou encore la fiscalité, sont des thèmes qui en soi sont à même d’agripper le téléspectateur. Toutefois, la question énergétique n’a pas été abordée en profondeur au cours du débat alors qu’elle est teintée d’enjeux cruciaux à l’heure de défis géopolitiques majeurs. D’autant plus qu’on peut se trouver déçu des déclarations sur le développement durable et la transition écologique, ces sujets ayant seulement été un terreau fertile pour Donald Trump afin qu’il tape une fois de plus sur l’Accord de Paris, entériné en 2015. En tout cas, nous verrons le 21 juillet prochain pour la décision des Démocrates.

Samuel Brel

Samuel Brel

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Convaincu de l'importance de démocratiser la pensée économique, Samuel rédige depuis deux ans une newsletter quotidienne pour ouvrir les esprits aux enjeux actuels.

Alliant conviction et passion, il vous propose chaque semaine la Lettre Finneko et notre Chronique hebdomadaire, pour suivre les événements influençant les investissements.

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