GUIDES
Le mouvement FIRE : vivre librement grâce à l'indépendance financière
Dans un monde où la sécurité de l’emploi semble de plus en plus précaire, où l’incertitude planne quant à la sécurité de notre système de retraite, et où l’aspiration à une vie équilibrée et pleine de sens prend le dessus, le mouvement FIRE (Financial Independence, Retire Early) offre une alternative séduisante.
Cette philosophie financière (traduite en français par “indépendance financière et retraite anticipée”) ne se contente pas de promouvoir une gestion avisée de l’argent : elle prône une révolution dans notre rapport au travail, à l’épargne, et à l’investissement, avec l’objectif ultime d’atteindre la liberté financière.
Le Mouvement FIRE
Un peu d’histoire
Pour comprendre un concept, il est toujours essentiel de le recontextualiser, pas vrai ? En l’occurence, le concept de “FIRE” trouve ses racines dans les années 1990, notamment avec la publication du livre « Your Money or Your Life » par Vicki Robin et Joe Dominguez. Ce livre posait les bases d’une réflexion sur la valeur réelle de l’argent en lien avec le temps de vie qu’il faut échanger pour l’obtenir. Si le graine était déjà semée, elle trouve un terreau fertile dans la crise financière de 2008. Face à la “Global Financial Crisis”, nombreux sont les épargnants ayant tristemment perdu les économies “d’une vie”. C’est en ce sens qu’une première “petite révolution” est née. Par la suite, l’intérêt pour le mouvement FIRE n’a cessé de crôitre, alors que les individus à la recherche d’ alternatives aux parcours professionnels traditionnels, souvent perçus comme instables ou insatisfaisants, sont de plus en plus nombreux.
Le Mouvement FIRE
Quelle idée derrière le concept ?
Le mouvement FIRE repose sur plusieurs piliers fondamentaux : l’épargne intensive et la réduction des dépenses, et l’investissement judicieux.
Premièrement, il est essentiel de rappeler que le taux d’épargne moyen des français est d’environ 18% selon l’INSEE, c’est à dire que pour 100 € gagnés, les français épargnent en moyenne 18€ (le reste étant consommé). Comprenons donc que par “épargne intensive”, les adeptes du FIRE visent à épargner entre 50 % et 70 % de leurs revenus annuels. Ce n’est évidemment pas sans conséquence : les FIRE sont généralement obligés de se restreindre dans leur consommation, et plius généralement dans leur mode de vie, et ce pendant plusieurs années. Cette démarche n’est donc pas faite pour tout le monde, bien que philosophiquement parlant, elle invite à repenser notre rapport à la consommation, et à la vie de manière générale. Mais là c’est pas le sujet de cet article.
Le sujet de l’épargne étant traité, vient maintenant celui de l’investissement. Et c’est là, la grande différence entre les français (de manière générale) et les “FIRE”. Là où, pour les premiers, l’investissement en bourse n’en concerne que 12%; pour les seconds, l’investissement en bourse (notamment) est une obligation pour atteindre ses objectifs. Pourquoi ? Et bien parce que la construction rapide de patrimoine ne peut se faire sans rendement, chose qu’il est difficile (pour ne pas dire impossible) d’obtenir en plaçant son argent sur de simples livrets. Évivemment, cela n’est pas sans risque, d’où la necessité pour les FIRE d’établir des stratégies en amont pour réussir leurs investissements (c’est d’ailleurs ici que Finneko intervient).
L’objectif “final” étant donc d’accumuler un patrimoine suffisant pour générer des revenus passifs capables de couvrir les dépenses de vie, permettant par exemple de a se retirer du marché du travail bien avant l’âge de retraite traditionnel.
Après l’épargne, l’investissement, la construction du patrimoine, vient le sujet de la jouissance du produit de toutes ces années d’effort. Le mouvement FIRE s’accompagne alors d’une notion clé : le « taux de retrait sûr ». Désignant la part de son patrimoine qu’il est possible de “retirer” sans épuiser son capital sur le long-terme, il est généralement fixé autour de 4 %. Bien que le chiffre doive être ajusté au profil de chacin, il offre une ligne directrice pour planifier l’indépendance financière.
Comprenons donc bien que la condition du “non-épuisement” du capital est in fine la suivante : le “taux de croissance du patrimoine” doit être supérieur au “taux de retrait sûr”. Si l’on prend l’image d’un gobelet d’eau percé, cela revient à s’assurer que l’eau qui y est versée, l’est en plus grande quantité que celle qui s’échappe par le trou.
Le Mouvement FIRE
Étude de Cas : L’Exemple de Monsieur X
Prenons l’exemple de Monsieux X, 30 ans, ingénieur logiciel, qui découvre le mouvement FIRE. Séduit par l’idée de l’indépendance financière, il décide d’adopter un mode de vie plus économe. Monsieux X gagnant 5 000 euros par mois, il décide d’investir 60% de ses revenus mensuels en plus d’un capital de départ de 30 000 euros. En choisissant notamment des ETFs à faible coût et en diversifiant ses placements (immobilier locatif, actions, obligations), Monsieur X parvient à réaliser une performance annuelle de 8%.
Après 15 ans d’épargne et d’investissement rigoureux, le patrimoine de Monsieur X atteint 775 000 euros, lui permettant de générer environ 31 000 euros par an en revenus passifs grâce au taux de retrait de 4 %. Cette somme couvre ses dépenses annuelles, lui offrant la liberté de quitter son emploi et de se consacrer à ses passions, tout en continuant à gérer son portefeuille d’investissement.
Sur le papier, rien de plus simple ?
Mais n’oublions pas qu’avec un salaire de 5000 euros et un taux d’épargne de 60%, Monsieur X a décidé de vivre avec 2000 euros par mois pendant 15 ans : un sacrifice important compte-tenu de ses revenus.
Et vous, seriez-vous prêts à sauter le pas ?
Martin Decanter
Analyste, auteur et coach - Certifié AMF
Martin, expert en macroéconomie et pédagogue, combine formation en finance et expériences en gestion de patrimoine et analyse stratégique.
Au sein de Finneko, il est responsable des analyses économiques et œuvre pour démocratiser l'accès à l'investissement notament via des contenus vidéo (Formation et Youtube).
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