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Les layers, les fondements de la Blockchain

 

L’ascension fulgurante du Bitcoin et d’Ethereum a suscité un véritable raz-de-marée dans le monde des technologies financières. Cependant, malgré leur succès, ces réseaux de blockchain ont été confrontés à un défi de taille : le fameux « Trilemme ». Ce concept, central dans l’univers de la blockchain, concerne la nécessité de concilier trois aspects fondamentaux : la sécurité, la scalabilité et la décentralisation. Face à ce défi, de nombreux développeurs ont entrepris de concevoir des solutions innovantes pour améliorer ces réseaux existants, voire pour créer de nouvelles alternatives. C’est dans ce contexte que la notion de « layer », ou couche, a émergé.

Les layers

La problématique des Layers 0 et 1

Les « layers » dans une blockchain sont bien plus que de simples strates de technologie ; ce sont les fondements d’un écosystème complexe et interconnecté visant à répondre aux défis majeurs de la blockchain. Ces couches sont conçues pour travailler en harmonie afin d’assurer la sécurité, la performance et le bon fonctionnement du réseau blockchain principal. Chaque couche joue un rôle spécifique et complémentaire, contribuant ainsi à la création d’un écosystème durable et efficace. Actuellement, quatre types de couches sont généralement distingués : Layer 0, Layer 1, Layer 2 et Layer 3. 

D’un côté, les couches Layer 0 englobent les éléments fondamentaux de l’infrastructure nécessaires au fonctionnement de la blockchain. Il s’agit notamment des réseaux, des serveurs, du stockage, de la puissance de calcul et des protocoles de sécurité. Cette base solide est essentielle pour garantir le bon fonctionnement des autres couches de la blockchain. Certaines blockchains sont même considérées comme des Layer 0, car elles fournissent une infrastructure pour le développement de multiples blockchains interconnectées. Un exemple notable est Polkadot, fondée par Gavin Wood, co-fondateur d’Ethereum. Polkadot se compose de la blockchain principale, agissant comme une couche Layer 0, ainsi que de parachains, des blockchains secondaires interconnectées et rattachées à Polkadot, offrant une liberté totale pour la construction de leur réseau tout en bénéficiant de garanties de sécurité communes. En repartant de l’exemple Polkadot, le Layer 0 qu’il est va clairement permettre à ces Layers 1 comme Moonbeam ou Acala Network de rester viables et durables dans le temps surtout. 

Ensuite, nous avons la couche Layer 1, également connue sous le nom de blockchain d’infrastructure. Cette couche comprend des blockchains principales telles que Bitcoin et Ethereum. Elle offre une plateforme sur laquelle il est possible de développer des applications, des protocoles et des smart contracts. Les blockchains de Layer 1 sont capables de valider et de finaliser les transactions de manière autonome, sans dépendre d’autres réseaux.

les layers

Une multitude de stablecoins

Cependant, malgré les capacités des couches Layer 0 et Layer 1, le problème de congestion du réseau blockchain demeure un défi majeur. Cela se traduit par une augmentation immense des frais de transaction et des retards dans la validation des transactions sur les Layer 1. C’est surtout la raison pour laquelle on voit des frais complètement irrationnels sur Ethereum lorsque l’on est en bullrun. Cela peut parfois aller jusqu’au des centaines d’euros pour une transaction. C’est là que les couches Layer 2 entrent en jeu. Ces couches supérieures agissent comme un soulagement pour le réseau en retirant les transactions de la Layer 1 pour les valider sur leur propre réseau, tout en bénéficiant de la sécurité offerte par la Layer 1. Par exemple, le réseau Lightning est un Layer 2 pour Bitcoin, permettant d’augmenter la vitesse de traitement des transactions et d’introduire des contrats intelligents à la blockchain tout en réduisant les frais. Sur Ethereum, les deux Layers 2 les plus connus sont Polygon et Arbitrum qui offrent des frais de transaction infimes !

Néanmoins, les Layer 2 ne résolvent pas tous les problèmes. Elles peuvent présenter des limites en termes de compatibilité avec des blockchains externes et de risques de saturation. Concrètement ça veut dire deux choses. Premièrement, pour envoyer une cryptomonnaie d’une blockchain à une autre, cela nécessite des opérations supplémentaires car elles ne sont pas connectées entre elles. Et deuxièmement, les Layers 2 peuvent à terme ne pas se réveler suffisants si la démocratisation de la crypto se fait. Ainsi, des recherches sont en cours pour créer une couche supérieure, appelée Layer 3. Ces couches en développement pourraient faciliter le transfert de données et d’actifs entre blockchains de manière transparente, résoudre le « Trilemme » en améliorant la scalabilité et introduire de nouvelles fonctionnalités qui étendent les capacités de la Layer 1.

En conclusion, les différentes couches de blockchain représentent une stratégie complexe visant à résoudre les défis majeurs auxquels sont confrontés les réseaux blockchain. Ces couches, allant de Layer 0 à Layer 3, travaillent de concert pour garantir la sécurité, la scalabilité et la décentralisation, tout en ouvrant la voie à de nouvelles possibilités d’innovation dans le domaine de la finance décentralisée.

Omar Dibo

Omar Dibo

Analyste, auteur et coach - Certifié AMF

Après des études en finance et gestion de patrimoine, Omar débute sa carrière en banque privée démontrant ses compétences techniques et sa capacité à comprendre les besoins financiers des clients. Il évolue en tant que trésorier dans une société de services (pétrole et gaz) développant ainsi une compréhension de la finance d’entreprise.

Avec une vision globale de la finance, Omar croit fermement que l’éducation à l’investissement et l’ouverture à tous ces domaines sont cruciaux pour construire un avenir financier solide. C’est pourquoi Omar vous invite à explorer l’univers crypto, contribue sur tous les autres sujets traités par Finneko et anime nos différentes communautés (X et Discord).

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